Conservation des concentrés plaquettaires à 4°C : une solution d’avenir ? - 24/11/21
Résumé |
Les anomalies plaquettaires qualitatives ou quantitatives représentent un problème majeur chez le patient hémorragique, avec une augmentation de la morbidité mais aussi des coûts de santé. Le recours à des transfusions plaquettaires est associé à un bénéfice en termes de survie, comme démontré dans le choc hémorragique au cours duquel la transfusion de plaquettes est un facteur indépendant de survie. Cependant, les conditions actuelles de conservation (22°C, agitation constante) sont contraignantes: durée de conservation courte, risque de contamination bactérienne (en l’absence d’inactivation) et une survenue de lésions de stockage. Les plaquettes stockées au froid (CSP) représentent un produit alternatif avec une durée de conservation plus longue, un risque de contamination réduit et une fonction plaquettaire préservée. En conséquence, les deux dernières décennies ont vu un regain d’intérêt pour ces CSP dans le traitement des patients hémorragiques. Des études in vitro ont identifié plusieurs caractéristiques qui pourraient se traduire par une plus grande efficacité chez ces patients: formation de caillots plus rapide et plus ferme, prolifération bactérienne réduite et préservation fonctionnelle. De plus, les données récentes issues de l’utilisation des CSP par l’armée américaine (DoD) et d’essais cliniques pilotes ont apaisé certaines inquiétudes concernant la sécurité, en particulier concernant la thrombose. L’approbation d’un essai contrôlé randomisé de 1000 patients financé par le DoD chez des patients de chirurgie cardiaque est une réelle opportunité pour aider à répondre à la question: les CSP sont-ils meilleurs pour les saignements ?
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Vol 28 - N° 4S
P. S14 - novembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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